Parcours 2025 : un opéra de plein air

17 décembre 2024 - 11:30

Le parcours de la 83e édition de Paris-Nice a été dévoilé ce matin à Versailles, en prévision du seizième départ qui sera donné du département des Yvelines, précisément au Perray-en-Yvelines, le 9 mars prochain.
La diagonale tracée sur la carte de France propose une montée en régime ponctuée de moments forts dans la sélection des prétendants au titre, comme un contre-la-montre individuel couru par équipe dans la Nièvre, ou une arrivée à la Loge des Gardes en milieu de semaine.
Le maillot jaune et blanc de leader sera surtout en jeu pendant le week-end final, lors d’une étape de montagne en direction de la station d’Auron, puis autour de Nice dans l’ultime défi, le 16 mars. Les sprinteurs et puncheurs auront aussi des rôles à jouer dans cette représentation en huit actes... et 1 206 km.

Parcours Paris-Nice 2025

La Course au soleil, c’est en réalité Les Quatre Saisons, une fois l’opéra de Vivaldi adapté au calendrier cycliste : un ensemble de mouvements quelquefois joués dans des conditions hivernales ; des airs de répétition générale avant les classiques de printemps ; des esprits et des mollets déjà occupés par les grandes échéances de l’été ; alors que les grandes manœuvres de l’automne précédent se traduisent enfin sur les routes. Au total, l’enchaînement et la variété des terrains proposés, tout comme la montée en régime orchestrée jusqu’au final niçois, font émerger sur le podium les coureurs les plus complets du moment. Les prétendants au titre devront d’abord commencer par « tenir la maison » avec leurs équipes dès la première étape dans les Yvelines, que l’arrivée se joue au sprint ou sur un éventuel coup de force dans la bosse des Mesnuls, à neuf kilomètres du but. Le lendemain, les anciens se rappelleront certainement qu’en faisant route vers Bellegarde il y a six ans, les rafales balayant les plaines de Beauce avaient déjà exclu du jeu quelques favoris, mais pas Egan Bernal qui posait les bases de son sacre. Les plus forts se mettront ensuite en évidence sur un chrono à la sauce Paris-Nice, tracé sur 25,4 km entre le circuit de Nevers Magny-Cours et le centre-ville de Nevers, où seront sélectionnés les protagonistes majeurs en vue du week-end. Les écarts réalisés dans la Nièvre seront déjà soumis à modifications en arrivant à la Loge des Gardes (ét. 4), au terme d’un circuit dans la montagne bourbonnaise totalisant 3 100 mètres de dénivelé positif. La première confrontation des grimpeurs.

Direction l’Ardèche pour le cinquième jour de course, et un profil qui adresse un clin d’œil appuyé aux meilleurs puncheurs : les 50 derniers kilomètres leurs sont dédiés, en particulier le très méchant mur de Notre-Dame-de-Sciez, dont certains passages grimpent à 18 % de pente. Les sprinteurs devraient ensuite avoir la parole à Berre-l’Etang (ét.6), bien que la descente de la vallée du Rhône souvent venteuse mette un point d’interrogation sur le nombre de ceux qui auront gardé leur place dans le peloton. Il est certain en revanche que le samedi, la septième étape se jouera entre une poignée (au plus) de grimpeurs après avoir bataillé dans l’ascension au col de la Colmiane, puis dans la montée de plus en plus raide menant à la station d’Auron. Les données de la dernière explication seront alors claires, avec un leader en jaune et blanc sommé de défendre sa position face à des rivaux qui tenteront de lui faire perdre les pédales sur une boucle de 119,9 km autour de Nice, comprenant le col de la Porte pour la première fois depuis 2010, puis la côte de Peille, le col d’Eze et enfin le col des Quatre Chemins. La baie des Anges est alors en vue !

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