Almeida écœure Vingegaard
12 mars 2025 - 17:07
L’étape de La Loge des Gardes, premier rendez-vous de montagne de Paris-Nice 2025, a donné lieu à une bataille sauvage en fin de course, pour conclure une journée où les coureurs ont dû affronter des conditions climatiques difficiles entraînant une neutralisation temporaire. Sur cette péripétie, les échappés du jour ont pu croire en leurs chances de victoire, mais il ne restait que les favoris de l’épreuve pour s’expliquer dans les trois derniers kilomètres. Répliquant à des offensives de Lenny Martinez, Jonas Vingegaard s’est projeté à l’avant mais n’a pas été en mesure d’éloigner suffisamment ses rivaux. Le double vainqueur du Tour de France a été rejoint et battu dans les cent derniers mètres par Joao Almeida et a dû se contenter de la deuxième place du jour, dont l’amertume est atténuée par la conquête du maillot de leader qu’il enlève pour 5’’ à son coéquipier Matteo Jorgenson.
Huit coureurs dans l’échappée
Il reste 146 coureurs au départ après les forfaits de Julien Bernard (Lidl-Trek) et Amund Grondahl Jansen (Uno-X). Les candidats à l’échappée mettent un peu de temps à trouver l’ouverture mais au km 18, Ben Swift (Ineos Grenadiers), Andreas Leknessund (Uno-X), Sylvain Moniquet (Cofidis), Dion Smith (Intermarché-Wanty) se détachent, très rapidement rejoints par Thibault Guernalec (Arkéa-B&B), Vincenzo Albanese (EF Education-Easypost), Thomas Gachignard (TotalEnergies) et Edward Planckaert (Alpecin-Deceuninck). Le groupe se construit en début de course une marge qui monte dans un premier temps à 3 minutes au sommet de la côte de Lavoine (km 33,6). Son évolution est ensuite contrôlée par les coureurs de Visma-Lease a Bike, qui maintiennent l’écart autour de 2’30’’.
Chute et abandon de Buitrago
Alors que l’avantage de l’échappée atteint un maximum de 3’35’’ au km 89, le peloton perd en cours un des acteurs attendus sur le final du jour. Santiago Buitrago, en poursuite pour reprendre sa place après une crevaison, chute à 60 km de l’arrivée et se retrouve contraint à l’abandon. Dans la côte de Granon, Joshua Tarling et Tobias Foss (Ineos Grenadiers) se lancent dans un mouvement de contre, tandis que Dion Smith a été lâché par ses compagnons d’échappée. Les conditions climatiques devenant très difficiles avec des averses de grêle et une chaussée très glissante, la course est neutralisée à 45 kilomètres de l’arrivée, les écarts étant enregistrés à 1’35’’ pour les deux intercalés, puis 2’20’’ pour le peloton.
Les Ineos Grenadiers dans le coup
C’est dans cette configuration que les coureurs sont invités à reprendre la course pour s’engager dans les 29 derniers kilomètres de l’étape. A 25 kilomètres de l’arrivée, le Norvégien tente sa chance en solitaire et distance légèrement ses compagnons d’échappée, mais n’obtient que 15’’ d’avance et réintègre le groupe. Juste avant l’ascension finale, le groupe se recompose avec le retour des Ineos. Et à 10 km du but, il reste Joshua Tarling, Tobias Foss, Ben Swift (Ineos Grenadiers), Andreas Leknessund (Uno-X), Thibault Guernalec (Arkéa-B&B), Thomas Gachignard (TotalEnergies) et Edward Planckaert (Alpecin-Deceuninck) à l’avant, mais seulement 25’’ d’avance pour résister au peloton, d’une quarantaine de coureurs.
Lenny Martinez offensif
Dans la montée finale, Tobias Foss accélère à 6 kilomètres, mais le groupe principal qui se réduit à une élite fond sur lui à 2,5 kilomètres, précisément lorsque Lenny Martinez place une deuxième attaque qui n’est suivie que par Jonas Vingegaard. Le champion danois réplique au jeune Français et se lance dans les deux derniers kilomètres en solitaire. Il n’a pourtant qu’une dizaine de secondes d’avance et derrière lui, ses rivaux n’ont pas abdiqué. Avec 5’’ de marge sous la Flamme Rouge, il peine à résister au retour de ses poursuivants, et en particulier du Portugais Joao Almeida qui se montre le plus tranchant et sprint dans les 100 derniers mètres pour aller chercher sa première victoire sur Paris-Nice.
