Merlier, bis repetita
10 mars 2025 - 16:44
Le maillot jaune et blanc était après sa démonstration de la veille le grand favori de l’étape de Bellegarde, dont le scénario prévisible a été respecté. En dépit du tempérament de Jonas Abrahamsen, qui s’est accroché tant qu’il a pu à sa position de dernier rescapé de l’échappée, c’est bien un sprint massif qui s’est organisé sur la longue ligne droite finale. Comme Dylan Groenewegen l’avait fait en 2019 au même endroit, Tim Merlier s’impose vêtu de l’habit de leader et remporte une deuxième étape consécutive sur Paris-Nice, la troisième de sa carrière sur la Course au soleil. Il devance au classement du jour Emilien Jeannière et Mads Pedersen, qui récupère la troisème place après le déclassement d'Hugo Page.
Le maillot à pois dans l’échappée
Après le forfait de Kasper Asgreen (EF Education-Easypost), malade, il reste 153 coureurs dans le peloton au départ de Montesson. Dès le premier kilomètre, Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility) reprend du service et se lance dans sa première échappée de l’année, suivi d’Alexandre Delettre (TotalEnergies) et Samuel Fernandez (Caja Rural-Seguros RGA). Ils obtiennent rapidement un écart maximal de 3’10’’ (km 14), mais les coéquipiers de Tim Merlier prennent les commandes du peloton pour contrôler la progression de l’échappée. Cet embryon de poursuite n’empêche pas Alexandre Delettre de conforter sa position au sommet du classement des grimpeurs, en franchissant en tête la côte des Mesnuls (km 34,1) puis celle de La Villeneuve (km 54,1).
Chute collective, abandon de Sénéchal
À la mi-course, il ne reste plus que 1’15’’ d’avance au trio de tête, qui avance sous la surveillance ultra-serrée du peloton, qui se confirme à l’entrée dans les 60 derniers avec une marge résiduelle de 20’’. A 53 kilomètres du but, le maillot à pois abdique et réintègre le peloton, laissant ses deux compagnons à la tâche, et principalement Jonas Abrahamsen qui poursuit en solo pour s’engager dans les 51 derniers kilomètres. Six kilomètres plus loin, la poursuite du peloton est perturbée par une chute collective qui met de nombreux coureurs à terre, dont Florian Sénéchal contraint à l’abandon.
Abrahamsen s’accroche en solo
Une autre chute intervient au premier passage sur la ligne d’arrivée, où Abrahamsen se présente avec 40’’ d’avance… et où la chasse aux secondes de bonifications installe une réelle nervosité dans le peloton. Sur cet incident, ce sont Luke Durbridge (Jayco-AlUla) et Gorka Sorarrain (Caja Rural) qui quittent la course blessés. La poursuite s’organise mais à 5 km de l’arrivée, l’homme de tête conserve 20’’ d’avance sur le peloton emmené par les Soudal-Quick Step. Le Norvégien est repris à 2,5 kilomètres après 181 km en tête et laisse place à un sprint dans lequel Tim Merlier se montre une nouvelle fois le plus puissant, en battant deux sprinteurs français, Emilien Jeannière et Hugo Page.