Jorgenson, la classe américaine
10 mars 2024 - 15:20
Le défi était limpide au départ de l’ultime étape de Paris-Nice, avec 4’’ de retard à combler pour l’Américain Matteo Jorgenson sur son compatriote Brandon McNulty. Dans les toboggans de l’arrière-pays niçois, le coureur de Visma Lease a bike a été le seul à tenir le choc dans la côte de Peille, là où Remco Evenepoel a placé une triple accélération qui a dynamité ce qui restait alors du peloton. Momentanément accompagnés d’Aleksandr Vlasov, les duettistes du jour ont largement creusé l’écart pour se disputer l’étape au sprint. Le champion de Belgique a été le plus rapide sur la Prom’. Mais c’est bien le Niçois de Californie Matteo Jorgenson qui s’impose au classement général avec 30’’ d’avance sur son compagnon de route du jour. En plus de la deuxième place, Evenepoel s’empare également du maillot vert et du maillot à pois. La moisson fut bonne. Le podium final est enfin complété par Brandon McNulty, 3e à 1’47’’ de son copain d’adolescence.
Campenaerts en solo
Après les forfaits de David Gaudu (Fra / Groupama-FDJ), Elmar Reinders (Hol / Jayco AlUla) et Madis Mihkels (Est / Intermarché-Wanty), le peloton se réunit avec 118 coureurs au départ de la dernière étape. Après 4 km de course, un trio d’attaque se forme avec Laurence Pithie (Groupama-FDJ), Victor Campenaerts (Lotto-Dstny) et Johan Jacobs (Movistar). Ils prennent un avantage de 1’30’’ sur le peloton, mais sont très rapidement poursuivis par des mouvements de contre-attaque. Dans la côte de Levens (km 21), Victor Campenaerts s’isole et bascule avec 40’’ d’avance sur un groupe comprenant alors une douzaine de coureurs, dont le challenger de Burgaudeau au classement des grimpeurs, Christian Scaroni, qui doit lui aussi tenter sa chance sur la dernière étape.
Chute de Buitrago et Geniets
Dans la côte Châteauneuf, c’est au tour de Mads Pedersen de faire grossir la contre-attaque, qui atteint 15 coureurs avec De Plus, Armirail, Battistella, Scaroni, Jabos, Pacher, Izagirre, Bilbao, Costiou, Sweeny, Guerreiro, Barta, Pedersen, Fuglsang et Houle. Entre temps, la mauvaise série s’est poursuivie pour Santiago Buitrago, à terre avec Alexandre Geniets et contraint à l’abandon après sa chute. La descente est ensuite mise à profit par les coureurs de Soudal-Quick Step pour dynamiter le peloton et rejoindre avec la première partie le groupe Pedersen. On compte alors 23 coureurs avec une trentaine de secondes de retard sur Campenaerts : Roglic, Vlasov, Pacher, Evenepoel, Cattaneo, Grossschartner, McNulty, Jorgenson, Bouwmann, Kelderman, De Plus, Pedersen, Skjelmose, Harper, Plapp, Izagirre, Bilbao, Costiou, Sweeny, Battistella, Scaroni, Guerreiro et Barta.
Vlasov lâché dans la dernière ascension
Le coureur belge de Lotto-Dstny résiste jusqu’ à la côte de Peille, mais laisse la vedette à son compatriote Remco Evenepoel, qui élimine McNulty sur une série de trois attaques en rafale. L’ancien champion du monde est uniquement accompagné de Matteo Jorgenson dans un premier temps, puis d’Aleksandr Vlasov qui rejoint la tête de course. Derrière ce trio, McNulty est accompagné de Roglic, Plapp, Skjelmose et Scaroni. L’écart enregistré au sommet est de 10’’ (km 68,6), mais enfle rapidement à 1’05’’ à 30 km de l’arrivée. Au col des 4 Chemins, Remco Evenepoel a fourni un nouvel effort pour distancer Aleksandr Vlasov, pointé à 35’’ du duo de tête au sommet, tandis que McNulty était chronométré à 2’05’’, uniquement accompagné de Mattias Skjelmose. Débarrassés de la concurrence, Evenepoel et Jorgenson se sont disputés l’étape finale en duel, au sprint. Avantage Belgique sur la ligne d’arrivée.