Olav Kooij, en double
7 mars 2024 - 16:35
Les huit premières arrivées de Paris-Nice à Sisteron avaient vu les victoires de coureurs échappés, de Laurent Jalabert en 1999 à Jérôme Cousin en 2018, mais la tradition n’a pas été respectée cette fois-ci. Le peloton a rapidement affiché ses intentions de contrôler les attaquants du jour, et la pression des équipes de sprinteurs s’est encore accentuée lorsque le groupe a été renforcé par deux rouleurs supplémentaires. Dans le final, la préparation du sprint a été largement orchestrée par les Lidl-Trek et les Groupama-FDJ. Mais c’est finalement Olav Kooij qui s’est montré le plus puissant et agile dans la dernière ligne droite, pour devancer Mads Pedersen exactement comme il l’avait fait en ouverture de la Course au soleil aux Mureaux. Le sprinteur de Visma Lease a bike signe au total son troisième succès sur l’épreuve, tandis que Mads Pedersen doit se consoler avec la conquête du maillot vert que Laurence Pithie, 8e, n’a pas réussi à défendre.
Latour lance l’échappée
Il reste 146 coureurs dans le peloton après le forfait d’Andrea Piccolo (Ita / EF Education Easypost), mais plus que 145 au moment de franchir la ligne du kilomètre zéro, Kaden Groves (Aus / Alpecin-Deceuninck), malade, ayant abandonné dans le défilé. Dès le premier kilomètre, Pierre Latour (TotalEnergies) lance un mouvement qui inspire au total cinq coureurs à le rejoindre : Dries De Bondt (Decathlon-AG2R), Alexis Gougeard (Cofidis), Mathijs Paaschens (Lotto-Dstny), Matthias Norsgaard (Movistar) et Sandy Dujardin (TotalEnergies). La jonction intervient au kilomètre 5 et le groupe ne rencontre pas d’opposition immédiate. Toutefois, les formation Lidl-Trek, Tudor et Visma Lease a bike envoient vite des représentants dans les premiers rangs du peloton pour contenir l’écart à un maximum de 2’30’’.
Abandon d’Arvid De Kleijn
L’échappée évolue sous contrôle jusqu’aux abords de la deuxième ascension classée de la journée, menant au col de Peyruergue. C’est précisément au km 114 que Victor Campenaerts et Pascal Eenkhoorn (Lotto-Dstny) sortent du peloton en contre-attaque et rejoignent la tête de course dans l’ascension, alors que le peloton n’a plus qu’une minute de retard. La course-poursuite prend une autre allure avec un groupe renforcé à l’avant. David Gaudu dans un rôle d’équipier de Laurence Pithie participe à la poursuite pour Groupam-FDJ, tandis que les Lidl-Trek de Pedersen se montrent les plus actifs, avec les Visma d’Olav Kooij. En revanche, les Tudor ne peuvent plus compter sur leur vainqueur de Montargis, Arvid De Kleijn, qui abandonne aux deux tiers de l’étape. Au col de Pigière, dernière difficulté classée, l’avantage des 8 hommes de tête n’est plus que de 45’’.
Les Lidl-Trek aux commandes
À 30 km de l’arrivée, Alexis Gougeard est le premier à perdre le contact, rapidement suivi de Pascal Eenckhoorn puis de Pierre Latour, qui laisse l’échappée à 5 coureurs s’accrocher à un maigre avantage. A 15 km du but, ils n’ont plus que 15’’ de marge, avec la perspective d’un sprint intermédiaire au premier passage sur la ligne d’arrivée. Ils tiennent le coup jusqu’à « la cloche » avec 8’’ d’avance, mais sont absorbés à 9,5 km du but. C’est ensuite un sprint massif qui se prépare, les équipes de sprinteurs mettant en place leurs trains respectifs. Les Lidl-Trek restent les plus visibles, avec les Tudor qui se mettent maintenant au service de Matteo Trentin. Les maillots jaunes de Visma ne crèvent pas l’écran dans un premier temps, mais Olav Kooij répond bien présent pour l’emballage final, en se faufilant pour placer son accélération maximale dans les 100 derniers mètres et devancer Mads Pedersen.