L'heure de Roglic ?

23 février 2022 - 16:00

À retenir :

La 80e édition de Paris-Nice, qui débutera le 6 mars prochain avec une étape dessinée dans les Yvelines avec départ et arrivée à Mantes-la-Ville, pourrait donner l’occasion à Primoz Roglic d’effacer sa déception de l’année dernière. Mais le Slovène devra faire preuve de constance pour succéder au palmarès à Max Schachmann, tant sur le contre-la-montre de Montluçon qu’en montant au col de Turini ou en résistant à la tension de la dernière étape autour de Nice.

Parmi les grimpeurs, Nairo Quintana a déjà fait forte impression en ce début de saison mais trouvera notamment face à lui des candidats comme David Gaudu, Guillaume Martin, Alexandr Vlasov ou les frères Simon et Adam Yates.

Avant d’atteindre le sud de la France, les sprinteurs ont pris rendez-vous pour une série d’explications musclées à laquelle se mêleront très certainement Fabio Jakobsen, Sam Bennett, Bryan Coquard, Sonny Colbrelli, Jasper Philipsen ou Dylan Groenewegen. Entre autres…

Il y a toujours une part d’excitation et d’impatience chez les amateurs de vélo en regardant se former le peloton de Paris-Nice. Ces petits frissons ne tiennent pas uniquement au niveau du thermomètre, qui peine parfois à s’élever dans les Yvelines aux premiers jours de mars, mais surtout aux interrogations sur les chances et les limites des protagonistes majeurs de la semaine, dont une bonne partie sont aussi des acteurs attendus de la saison. L’année dernière, Primoz Roglic découvrait la Course au soleil avec un statut de grand favori qu’il a assumé en s’imposant sur trois étapes, traçant une grande partie de la diagonale du sud-est vêtu du maillot de leader… jusqu’à une dernière journée cauchemardesque en route vers Levens, où il est arrivé dépité, le jaune de son maillot et de son cuissard ensanglanté par deux chutes, et relégué à la 15e place du général. Un homme averti en valant deux, le Slovène ne s’embarrasse pas de doutes et prendra le départ de Mantes-la-Ville avec des ambitions intactes, qui pourraient prendre forme dès le contre-la-montre de Montluçon. Du côté des rouleurs, les candidats à l’étape ne manqueront pas, à commencer dans les rangs de sa formation Jumbo-Visma qui s’est enrichie de Rohan Dennis en plus de Wout Van Aert. Dans le camp d’en face, c’est-à-dire chez les Ineos-Grenadiers, l’échéance du chrono sera aussi importante pour Filippo Ganna et Michal Kwiatkowski que pour Adam Yates et Daniel Martinez qui auront déjà à l’esprit la perspective du classement général final. À ce stade, l’Allemand Max Schachmann tiendra aussi à rester en embuscade, au cas où une occasion se présenterait de remporter un troisième titre consécutif, une série qui n’a plus été réalisée depuis 25 ans par Laurent Jalabert.   Pour rester en lice pour la gagne sur la Promenade des Anglais, il ne suffira pas de se comporter honorablement dans l’exercice solitaire et de se préserver des éventuelles bordures à affronter dans le Loiret ou l’Indre. Le week-end final donnera aux purs grimpeurs toutes leurs chances de renverser la situation, en particulier sur l’étape-clé du samedi dont l’arrivée sera placée pour la deuxième fois de l’histoire au col de Turini, où l’on accède après 14,9 kilomètres d’ascension. La route des succès d’Ari Vatanen ou de Sébastien Loeb en rallye a surtout été en 2019 celle du premier triomphe d’Egan Bernal sur une course par étapes de grand prestige. Le Colombien y avait tricoté son maillot jaune et blanc, tandis que son compatriote Daniel Martinez y remportait l’étape et que Nairo Quintana faisait également flotter leur drapeau en s’invitant sur le podium provisoire. Précisément, le grimpeur d’Arkea-Samsic se distingue comme l’homme en forme du moment, avec des victoires convaincantes sur le Tour de la Provence et le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Mais l’affaire ne concernera pas que la délégation colombienne, les grimpeurs de tous les pays ayant pris date : vainqueur d’étape sur le Tour d’Algarve, David Gaudu porte une partie des chances françaises, avec Guillaume Martin, Pierre Latour ou Aurélien Paret-Peintre ; les Espagnols compteront sur Ion Izagirre, David de la Cruz ou l’habitué des lieux Luis Leon Sanchez avec son nouveau maillot de Bahrain Victorious ; l’Australie tablera sur Ben O’Connor ; les Britanniques sur les deux frères Yates ; les Etats-Unis sur Brandon McNulty ; tandis que Russes et Kazakhes seront respectivement représentés par Alexandr Vlasov (2e en 2021) et Alexey Lutsenko.   Ils se tiendront à coup sûr à l’écart de la bataille finale, mais les sprinteurs ont bel et bien observé le parcours des premières étapes et décidé d’en faire une séquence à sensations. Les coureurs de Quick Step se déplacent en grande partie pour permettre à Fabio Jakobsen de faire le plein de bouquets. Mais le plus gros vainqueur d’étapes de ce début de saison (Tour de Valence x 2 / Tour d’Algarve x 2) n’est pas le seul à avoir levé les bras. C’est aussi le cas de Bryan Coquard sur l’Etoile de Bessèges et le Tour de la Provence, de Dylan Groenewegen au Saudi Tour, de Fernando Gaviria au Tour of Oman, de Jasper Philipsen à l’UAE Tour. Et s’ils n’ont pas encore eu l’occasion de s’exprimer pleinement, il faudra compter lors des arrivées massives sur Sam Bennett et Christophe Laporte avec leurs nouveaux maillots, mais aussi sur Cees Bol, Sonny Colbrelli ou Ivan Garcia Cortina.

22 ÉQUIPES, LES PRINCIPAUX ENGAGÉS :

Allemagne

Bora-Hansgrohe : Schachmann (All), Grossschartner (Aut), Vlasov (Rus), Bennett (Irl)

Australie

Team BikeExchange-Jayco : Groenewegen (Hol), S.Yates (Gbr)

Bahrein

Bahrain Victorious : Colbrelli (Ita), Sanchez (Esp), Teuns (Bel)

Belgique

Quick Step-Alpha Vinyl : Jakobsen (Hol), Sénéchal (Fra), Stybar (Rtc)

Lotto Soudal : Gilbert, De Gendt (Bel)

Intermarché-Wanty Gobert Matériaux : Taaramäe (Est)

Alpecin-Fenix : Philipsen (Bel), Vine (Aus)

Emirats Arabes Unis

UAE Team Emirates : McNulty (Usa), Gaviria (Col), Trentin (Ita)

Etats-Unis

EF Education-Easypost : Bisseger (Sui), Doull (Gbr)

Trek-Segafredo : Mollema (Hol), Pedersen (Dan), Stuyven (Bel)

Espagne

Movistar Team : Garcia Cortina (Esp), Jorgenson (Usa)

France

AG2R Citroën Team : Champoussin, Paret-Peintre (Fra), O’Connor (Aus)

Cofidis : Martin, Coquard (Fra), I.Izagirre (Esp)

Groupama-FDJ : Gaudu, Madouas (Fra), Küng (Sui)

TotalEnergies : Boasson Hagen (Nor), Latour, Turgis (Fra)

Team Arkéa-Samsic : Capiot (Bel), Quintana (Col)

B&B Hotels-KTM : Bonnamour, Hivert (Fra)

Israël

Israel Start-Up Nation : Schmidt (Dan)

Kazakhstan

Astana-Qazaqstan : Lutsenko (Ukr), De la Cruz (Esp)

Pays-Bas

Jumbo-Visma : Roglic (Slo), Kruijswijk (Hol), Van Aert (Bel), Dennis (Aus), Laporte (Fra)

Team DSM : Kragh Andersen (Dan), Bol (Hol), Degenkolb (All)  

Royaume-Uni

Ineos-Grenadiers : Ganna (Ita), A.Yates (Gbr), Martinez (Col)

 

Paris-Nice, épisode 80

Depuis 1933, Paris-Nice marque le début des grandes explications pour les champions appelés à briller sur les courses à étapes. Sur la Promenade des Anglais ou au col d’Èze selon les années, on dresse déjà un premier bilan de l’état de forme des favoris pour le Tour de France. À l’occasion de la 80e édition, parisnice.fr revient sur le rôle qu’a joué la Course au soleil dans la carrière d’une dizaine de coureurs ayant noué un lien particulier avec l’épreuve. De René Vietto à Egan Bernal, en passant entre autres par Jacques Anquetil, Sean Kelly ou Alberto Contador. Les cinq premiers volets de la série sont d’ores et déjà disponibles sur le site officiel de la course.

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