Turini rime aussi avec Slovénie
12 mars 2022 - 15:01
La montée au col de Turini s’est dressée devant les coureurs de Paris-Nice comme la scène d’une bataille à la loyale entre les prétendants au titre et aux places sur le podium. Durant l’essentiel de l’étape, les formations Ineos Grenadiers et Arkea-Samsic ont assumé le travail de poursuite de l’échappée, montrant que les ambitions de Dani Martinez et de Nairo Quintana de déstabiliser Primoz Roglic étaient bien réelles. Les deux Colombiens faisaient effectivement partie des candidats encore en lice dans les trois derniers kilomètres, avec le Britannique Simon Yates.
Mais aucun d’eux n’a pu résister à l’attaque finale du maillot jaune et blanc dans les deux cents derniers mètres. Après avoir remporté trois étapes en 2021, Roglic s’offre un quatrième bouquet sur Paris-Nice et porte son avantage en tête du général à 47’’ sur Simon Yates et 1’ sur Dani Martinez à la veille de l’arrivée finale à Nice. Mais la dernière étape est aussi celle de tous les dangers…
18 coureurs à l’avant
Il reste 103 coureurs dans le peloton de Paris-Nice après les forfaits de Max Walscheid (Cofidis), Michael Storer (Groupama-FDJ), Anthony Turgis, Geoffrey Soupe (TotalEnergies), Yevgeniy Fedorov (Astana-Qazaqstan), Dimitri Claeys (Intermarché-Wanty Gobert). Dès le 2e kilomètre de course un groupe volumineux se détache et prend forme au km 5 avec 18 coureurs : Ryan Mullen (Borah-Hansgrohe), Fabio Felline (Astana-Qazaqstan), David Gaudu, Olivier Le Gac, Quentin Pacher (Groupama-FDJ), Julien Bernard, Mads Pedersen (Trek-Segafredo), Michael Morkov (Quick-Step Alpha Vinyl), Ivan Garcia Cortina, Gregor Muhlberger, Albert Torres (Movistar), Cees Bol, Nico Denz (Team DSM), Thomas De Gendt (Lotto Soudal), Simon Carr, Julius van den Berg (EF Education-EasyPost), Franck Bonnamour et Alexis Gougeard (B&B Hotels-KTM).
Vigilance serrée d’Ineos et Arkea
Les échappés creusent un premier écart de 1’30’’ qui incite les formations Ineos Grenadiers et Arkea-Samsic à fixer le rythme à l’avant du peloton. C’est au sommet de la côte de Coursegoules (km 55) que le groupe obtient un avantage maximal de 1’55’’, mais la vigilance est toujours serrée en tête du peloton.
Gaudu se relève
Le profil s’élève très légèrement en entrant dans les 35 derniers kilomètres, éjectant les sprinteurs comme Pedersen et Bol, mais aussi le grimpeur David Gaudu qui se relève avant même les premières pentes de Turini. Dès l’entrée dans les premiers kilomètres d’ascension, la sélection est sévère à l’avant comme dans le peloton. A 12 km de l’arrivée, il ne reste plus que 5 coureurs dans le groupe d’attaque : Pacher, Bernard, Mühlberger, De Gendt et Bonnamour n’ont alors que 45’’ sur un peloton réduit à une trentaine d’éléments. Mais à 10,5 km du sommet, c’est Gregor Mühlberer qui fait temporairement la différence et se lance dans une petite aventure en solo.
Quatre rivaux sous la Flamme Rouge
Dans les 10 derniers kilomètres, la sélection s’intensifie avec le travail de Rohan Dennis qui emmène son coéquipier Primoz Roglic, tandis que le coureur de Movistar s’accroche à ses 35’’ d’avance. Mais à 7,5 km, A.Yates lance les hostilités au sein d’un groupe des favoris dès lors en décomposition. L’offensive ne fait pas trembler Roglic, qui répond par une franche accélération à 6 km de l’arrivée. Il est suivi par Dani Martinez, pendant qu’un autre duo composé de Simon Yates et Nairo Quintana refuse d’abdiquer : il n’ont que 5’’ d’écart à 3 km de l’arrivée. Ils forment ensuite un quatuor à 2,5 km de la ligne, et chacun tente sa chance de déstabiliser le groupe dans le final. Mais ils sont encore quatre rivaux pour la gagne sous la Flamme Rouge. A 200 m de l’arrivée, le maître de la course place une accélération imparable qui lui permet de s’imposer et d’améliorer son avantage au classement général en vue de l’ultime étape.
