Max, le retour !
14 mars 2021 - 17:20
La dernière étape de la 79e édition de Paris-Nice, dont l’arrivée finale a été déplacée de la Promenade des Anglais à la commune de Levens dépendant également de la Métropole Nice-Côte d’Azur, a donné lieu à un scénario totalement inattendu.
Alors qu’il prenait le départ avec un matelas chronométrique à première vue confortable de 52’’, Primoz Roglic a connu une journée cauchemardesque où une chute puis un deuxième incident l’ont contraint à une course-poursuite pour tenter de conserver sa position au sommet. Mais le tenant du titre Max Schachmann, qui n’avait jamais abdiqué tout au long de la semaine, a saisi l’opportunité de distancer le grand favori pour le titre, qui a vu tous ses espoirs de victoire et même de podium s’envoler dans les 25 derniers kilomètres.
Au final, l’Allemand qui avait porté le maillot jeune et blanc de bout en bout l’année dernière s’impose cette fois-ci lors de l’ultime journée, le podium provisoire étant complété par Aleksandr Vlasov, maillot blanc à 19’’, et son coéquipier espagnol Ion Izagirre qui se hisse pour la première fois de sa carrière dans le tiercé de tête de la Course au soleil.
Grosse frayeur pour Roglic, abandon de Gaudu
Après le forfait de Giacomo Nizzolo, il reste 136 coureurs dans le peloton au départ du Plan-du-Var. Les candidats se déclarent en nombre dès la première confrontation avec la côte de Duranus, mais c’est en montant vers Levens qu’un premier groupe se dessine avec Van Baarle (Ineos), Henao (Qhubeka Assos), Godon (AG2R-Citroën), Teuns (Bahrain), Meintjes (Intermarché-Wanty) et Pacher (B&B), rapidement repris au km 17,5. Peu après le premier passage sur la ligne d’arrivée, Primoz Roglic tombe et se retrouve relégué à 25’’, avant de reprendre sa place dans le peloton. Juste avant, David Gaudu a lui aussi subi une chute qui le contraint à l’abandon.
Attaque… et contre-attaque
Après ces péripéties, les attaques reprennent et c’est au km 32 que se détache un quatuor avec Rutsch (EF Nippo), Declercq (Deceuninck-Quick Step), Byström (UAE Emirates) et Theuns (Trek-Segafredo), rejoints par un trio de contre composé de Bol (DSM), Oldani (Lotto-Soudal) et Barguil (Arkea-Samsic) au km 45, puis par De Plus (Ineos Grenadiers) juste après. Cette association de huit coureurs progresse mais est également prise en chasse par un groupe de contre-attaque où ont pris place en plusieurs temps Sanchez, Fraile (Astana), Bernard (Trek-Segafredo), Neilands (Israel Start-Up Nation), Matthews (Bike Exchange), Touzé (AG2R-Citroën), Trentin (UAE Emirates), Teuns (Bahrain) et Geschke (Cofidis). Au deuxième sprint intermédiaire (km 56,4), l’écart entre les deux groupes est chronométré à 30’’, le peloton pointant à 1’10’’.
Roglic en perdition
En entrant dans les 25 derniers kilomètres, un nouveau rebondissement, chute ou problème mécanique, relègue Primoz Roglic dans un groupe attardé. Une course-poursuite débute pour le maillot jaune et blanc, très vite isolé pour combler son retard sur le peloton principal où les Bora-Hansgrohe de Schachmann et les Astana de Vlasov et Izagirre entendent bien profiter de l’aubaine. A 11 kilomètres du but, le rythme entretenu condamnent des derniers résistants de l’échappée, Rutsch (EF Nippo), Byström (UAE Emirates), Bernard (Trek-Segafredo) et Barguil (Arkea-Samsic). Surtout, à 10 kilomètres, la cause de Roglic est déjà entendue avec un retard de 1’45’’ sur le peloton comprenant une vingtaine de coureurs.
Cort Nielsen, le plus puissant
Dans le final, une initiative est menée par un trio composé de Guillaume Martin, Gino Mäder et Krists Neilands, repris à 2 km de l’arrivée. C’est donc un sprint final en montée qui se prépare, sur lequel Magnus Cort Nielsen se montre plus puissant que Christophe Laporte et Pierre Latour. Au sein de ce groupe, Max Schachmann remporte la 79e édition de Paris-Nice tandis que Primoz Roglic, qui franchit la ligne avec 3’08’’ de retard, dégringole en 15e position.