Bennett, en patron
11 mars 2021 - 16:58
Le suspense est toujours limité quant à l’issue d’une étape présentant un profil sans aspérités majeures. Et il s’est rapidement confirmé qu’un sprint massif serait au programme à Bollène, sachant qu’aucun attaquant n’a souhaité tenter sa chance en début d’étape, le peloton progressant alors à rythme modéré, sans mener la moindre poursuite. L’ambiance détendue de cette longue descente de la vallée du Rhône n’a été perturbée que par une attaque groupée de la délégation belge, puis à 37 kilomètres de l’arrivée par une chute qui a mis à terre Primoz Roglic sans conséquence et contraint à l’abandon son coéquipier Tony Martin. Pour l’explication finale, les prétendants au bouquet étaient nombreux mais la formation Deceuninck-Quick Step et son fonceur Sam Bennett ont affirmé leur supériorité actuelle dans le monde du sprint. Après Saint-Cyr-l’Ecole, l’Irlandais remporte à Bollène sa deuxième étape de la semaine, la cinquième au total dans sa carrière sur Paris-Nice, en battant Nacer Bouhanni et Pascal Ackermann.
Deux secondes de gagnées pour Schachmann
Neuf forfaits et abandons ont été enregistrés depuis le départ de Paris-Nice à Saint-Cyr-l’Ecole. Il reste donc 152 coureurs dans le peloton à Vienne, et aucun candidat à l’échappée ne se déclare. Dans ce contexte, la course progresse à une allure très modérée, avec moins de 32 kilomètres parcourus dans la première heure. Le rythme n’évolue pas réellement au passage du sprint intermédiaire (km 54), mais le tenant du titre Max Schachmann profite tout de même de l’opportunité pour se ruer sur deux secondes de bonifications, se rapprochant ainsi à 33’’ de Primoz Roglic au classement général. Après deux heures, l’allure moyenne reste de 32,3 km/h.
Les Belges à l’attaque
Il faut attendre le kilomètre 128 pour assister au premier mouvement d’attaque, mené par une association 100 % belge de 11 coureurs. Mais Victor Campenaerts (Qhubeka Assos), Jasper Stuyven, Edward Theuns (Trek-Segafredo), Philippe Gilbert, Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), Tim Declercq, Yves Lampaert (Deceuninck-Quick Step), Stan Dewulf, Naesen (AG2R-Citroën), Dries De Bondt et Louis Vervaeke (Alpecin-Fenix) sont repris six kilomètres plus loin par un peloton qui reste vigilant.
Roglic à terre
Le rythme s’accélère très nettement à l’approche des quarante derniers kilomètres, le peloton étant cette fois-ci tourné vers la préparation d’un sprint. Dans la traversée de Saint-Paul-Trois-Châteaux (km 163), une chute met à terre Tony Martin et dans son sillage son leader Primoz Roglic. Si le maillot jaune parvient à reprendre sa route rapidement, le vainqueur 2011, touché à l’épaule droite, se retrouve contraint à l’abandon. Au deuxième sprint intermédiaire du jour, Max Schachmann récidive et grignote deux nouvelles secondes, mais c’est bien une arrivée massive au sprint qui se dessine. La formation Deceuninck-Quick Step se retrouve à la manœuvre, en particulier dans les dix derniers kilomètres puis au passage sous la Flamme Rouge. Parfaitement lancé, Sam Bennett place son accélération à 400 mètres de l’arrivée et résiste à Nacer Bouhanni qui était parvenu à prendre la roue du favori du jour… mais pas à le dépasser.