Un Max de Plaisir
8 mars 2020 - 15:25
La journée d’ouverture de Paris-Nice s’est jouée sur un air de classique belge, avec une météo pluvieuse et même une portion de route pavée où s’est en partie jouée la course dans le final. Après une course de mouvements qui a permis à Julian Alaphilippe de se détacher en duo avec Tiesj Benoot à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, c’est finalement un autre duo, composé de Dylan Teuns et de Maximilian Schachmann qui a utilisé comme tremplin la côte de Neauphle-le-Château. L’explication finale s’est jouée à quatre et c’est un nouveau venu sur Paris-Nice, Maximilian Schachmann, qui s’est imposé en force après avoir déjà connu le succès sur le Tour d’Italie en 2018, puis sur le Tour de Catalogne et le Tour du Pays Basque. Le coureur allemand, qui a également fréquenté le podium de Liège-Bastogne-Liège l’année dernière, endosse le maillot de leader avec 2’’ d’avance sur Tiesj Benoot et 4’’ sur Dylan Teuns. Romain Bardet et Warren Barguil, tous deux victimes d’une chute, ont été les grands perdants de la journée avec Richie Porte, également attardé à près de trois minutes.
Hivert à la chasse aux pois
Au départ de Plaisir, 136 coureurs composent le peloton qui s’élance sous une pluie fine. Romain Combaud (Nippo Delko Provence) décide le premier d’accélérer (km 1), rapidement suivi et rejoint par Jonathan Hivert (Total Direct Energie), mais l’échappée n’attire pas davantage de candidats. Le duo aborde rapidement la côte des Mesnuls, où le vainqueur de l’étape de Châtel-Guyon en 2018 prend l’avantage et se place comme prétendant au premier maillot à pois de la semaine. Les deux échappés ont alors 2’ d’avance, mais leur marge grimpe jusqu’à 5’45’’ (km 23), lorsque la formation Deceuninck-Quick Step prend les commandes du peloton.
L’échappée reprise au km 75
Après 40 kilomètres de course, une manœuvre d’accélération notamment orchestrée par les Circus-Wanty Gobert provoque une cassure éjectant à l’arrière une trentaine de coureurs, dont Richie Porte, Pierre Latour et Guillaume Martin. Le rapprochement est brutal pour Hivert et Combaud, qui sentent le premier groupe les pourchasser à une distance de 25’’, mais résistent vaillamment jusqu’à ce que le groupe Porte comble son retard (km 59). Ils sont toutefois rejoints au kilomètre 75 après une nouvelle accélération du peloton.
Chutes de Bardet et Barguil
Dans la côte de Neauphle-le-Château, abordée pour la première fois peu après la mi-course (km 82), Jonathan Hivert fournit un effort supplémentaire qui lui permet de s’assurer le maillot à pois. Il poursuit son effort pendant deux kilomètres puis réintègre le peloton. L’ambiance ventée de la journée incite au mouvement et une autre accélération se produit avant d’aborder les 60 derniers kilomètres. C’est dans ce contexte que Romain Bardet et Warren Barguil chutent en rentrant dans un rond-point au km 91. Le coureur d’AG2R se remet en route le premier, tandis que le champion de France reste un long moment à terre avant de réenfourcher son vélo.
💥 @romainbardet et @WarrenBarguil sont tombés et ont perdu un temps précieux. Le peloton est scindé en plusieurs groupes.
— Paris-Nice (@ParisNice) March 8, 2020
💥 @romainbardet and @WarrenBarguil went to the ground and lost time. The peloton split in several parts.#ParisNice pic.twitter.com/f0NsBYvAER
Alaphilippe et Benoot en duo
Le mouvement auquel les Sunweb ont largement contribué favorise la création d’un groupe de 16 coureurs avec Julian Alaphilippe et Nairo Quintana, qui mène très activement la course et creuse une trentaine de secondes d’avance. Mais sur le sprint intermédiaire de Montainville (km 124), Julian Alaphilippe se rue sur les secondes de bonifications et s’échappe dans la foulée en compagnie de Tiesj Benoot. Les deux hommes creusent un avantage d’une trentaine de secondes qu’ils parviennent à défendre jusqu’au deuxième épisode de la côte de Neauphle-le-Château, mais au sommet ils ne disposent plus que d’une poignée de secondes sur Dylan Teuns et Maximilian Schachmann, les deux solides contre attaquants ayant titré parti de la dernière difficulté. Les deux duos entament une course-poursuite mais se rejoignent à 2,5 km de la ligne. Sous la Flamme Rouge, Tiesj Benoot s’isole et semble faire la différence, mais le retour de Maximilian Schachmann s’avère tranchant. C’est lui qui domine en puissance l’explication finale à quatre.
