Yates fait coup double

10 mars 2018 - 15:22

C’est bien à un défi de grimpeurs qu’ont été confrontés les coureurs de Paris-Nice pour l’avant-dernière étape qui s’est achevée par une montée inédite à la station de Valdeblore la Colmiane. L’explication a précisément eu lieu dans les dix derniers kilomètres de l’ascension finale, où le classement général a été chamboulé puisque les deux leaders du matin, Luis Leon Sanchez et Julian Alaphilippe, ont lâché prise face à l’équipe Mitchelton-Scottt et son leader Simon Yates. Le coureur britannique a porté son attaque décisive à 4,5 kilomètres de l’arrivée, puis terminé en solitaire pour aller chercher sa 2e victoire d’étape sur Paris-Nice après celle de Fayence l’année dernière. Surtout, il prend une option sur la victoire finale en  endossant le maillot jaune et blanc à la veille de l’arrivée. Mais il a à ses trousses les frères Izagirre, Ion à 11’’ et Gorka à 12’’, ainsi que Tim Wellens à 13’’. Le titre n’est qu’à 110 km… c’est loin !   

 

De Gendt lance l’échappée

128 coureurs forment à Nice un peloton qui ne comprend plus de maillot vert après le forfait d’Arnaud Démare pour cette étape pluvieuse. La côte de Gattières se présente dès les premiers kilomètres. Elle est exploitée par Thomas De Gendt (AG2R), qui précipite la formation d’un groupe de huit coureurs avec Rory Sutherland (UAE), Tony Gallopin (AG2R), Alessandro De Marchi, Nicolas Roche (BMC), Jarlinson Pantano (Trek), Amaël Moinard (Fortuneo) et Jesus Herrada (Cofidis). Le Belge de Lotto-Soudal passe en tête au sommet et prend les commandes du classement des grimpeurs, mais l’équipe Astana limite la liberté d’action du groupe, qui n’obtient que 2’15’’ d’avance au km 28.

 

Abandon de Dan Martin

Dans l’ascension de la côte de la Sainte-Baume, le peloton perd Dan Martin sur abandon, tandis que l’échappée distance Jesus Herrada et poursuit son travail avec 7 coureurs. Elle enregistre un avantage maximal de 3’20’’ au km 80. Après le passage au col Saint-Raphaël, où Thomas De  Gendt poursuit sa récolte de points de la montagne, l’accélération du peloton provoque une cassure qui exclut momentanément Sergio Henao et Tim Wellens du groupe des favoris… qui se rapproche à 40’’ de l’échappée.

 

Chute de De Marchi et Pantano

Sous la menace, le groupe d’attaque réagit et perd Rory Sutherland. Tandis que Thomas De Gendt  achève son travail sur la côte de Villars-de-Lars, l’échappée connait une nouvelle sélection avec la chute d’Alessandro De Marchi et de Jarlinson Pantano à 25 km de l’arrivée. C’est donc un trio composé de Gallopin, Moinard et Roche qui s’approchent de la montée finale avec un avantage de 1’20’’ sur un groupe d’élite où ont repris place Henao et Wellens.   

Gallopin repris à 13 km du but

En abordant l’ascension finale, les trois hommes n’ont plus que 30’’ d’avance. C’est trop peu pour résister au groupe des favoris, qui fond sur Tony Gallopin, le dernier résistant de la bande, à 13 kilomètres du but. Après une courte période d’observation, l’équipe Mitchelton-Scott durcit le ton avec Roman Kreuziger, dont l’accélération élimine le maillot jaune LL.Sanchez. Elle a surtout comme ambition de préparer l’attaque de Simon Yates à 4,5 km du sommet. Le Britannique est temporairement suivi par Ion Izagirre, mais la deuxième accélération à 1,5 km de la ligne dépose l’Espagnol. Simon Yates termine en solitaire tandis que derrière lui, Julian Alaphilippe accuse le coupe dans les 2 derniers kilomètres.

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