Groenewegen, c’est costaud !

5 mars 2018 - 17:10

Après l’avenue des Champs-Elysées sur laquelle il s’était imposé pour l’ultime étape du Tour de France 2017, il y avait une forme de logique à voir Dylan Groenewegen dominer un parterre de sprinteurs tout aussi prestigieux sur l’avenue du 14 juillet de Vierzon. Au terme d’une étape démarrée au ralenti, c’est à une vitesse supersonique que le sprinteur néerlandais a réglé ses rivaux pour la gagne et affirmé son statut parmi les cadors du sprint, puisqu’il égale Elia Viviani et Alejandro Valverde au premier rang des collectionneurs de bouquets 2018, avec cinq succès. La démonstration de force de Groenewegen n’a pas perturbé Arnaud Démare, privé d’une deuxième victoire consécutive mais toujours aux commandes de la course, avec 10’’ d’avance sur Julian Alaphilippe, qui se hisse à la deuxième place du classement général.

32,9 km/h de moyenne en deux heures
Le peloton quitte Orsonville avec 153 coureurs mais perd rapidement Rui Costa sur abandon, touché au genou la veille  sur une chute peu avant l’arrivée. Conscients des particularités  de l’étape, les candidats potentiels à l’échappée se réservent. C’est donc un peloton groupé qui avance sous le soleil à une allure très modeste. Après deux heures de course, la moyenne n’atteint même pas 33 km/h, tandis que la course n’a été animée que par un sprint intermédiaire sur lequel Arnaud Démare s’est imposé, augmentant légèrement son avance au classement général grâce aux 3 secondes de bonification empochées.

De Gendt lance l’échappée
En définitive, la première offensive est déclenchée après 94 kilomètres par un spécialiste du genre, Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), qui emmène dans son sillage Manuele Boaro (Bahrain-Merida), Tiago Machado (Katusha), Oliver Naesen (AG2R), Anthony Delaplace (Fortuneo) et Lars Boom (Lotto NL-Jumbo). Le groupe ne survit pas très longtemps dans cette configuration, puisque la réaction de Groupama-FDJ provoque un regroupement au km 122. Toutefois, Boaro et Machado insistent et obtiennent l’indulgence du peloton, qui les laisse prendre le large. Le duo se construit un avantage de 2’ au km 133, puis rentre dans les 50 derniers kilomètres avec une marge de près de 3 minutes.

Le train bleu se fait dominer
Avec la mise en action des coureurs de Quick Step et Lotto-Jumbo, la pression s’accentue sur les deux associés de circonstance, qui abordent les 20 derniers kilomètres avec un avantage réduit à 1’05’’. Ils sont repris à 4 kilomètres de la ligne et laissent place à la préparation d’un sprint orchestré par la formation Lotto-Soudal, puis par l’équipe Quick Step qui se met en place pour aborder la ligne droite finale en tête. Mais le train bleu d’Elia Viviani se fait dominer en puissance par Dylan Groenewegen, qui fournit son effort maximal dans les trois cents derniers mètres.    

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